Grandeur et Décadence de la Guerre (1898)


par Gustave de Molinari (1819-1912)

CORRESPONDANT DE L’INSTITUT
RÉDACTEUR EN CHEF DU Journal des Économistes



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PRÉFACE

I. – Grandeur de la guerre.

CHAPITRE PREMIER: CAUSE ET OBJET DE LA GUERRE DANS LES TEMPS PRIMITIFS. – LA CHASSE ET LA GUERRE

Les lois naturelles de l’économie des forces et de la concurrence. – Comment elles se sont combinées pour produire le phénomène de la guerre. – Différence entre la chasse et la guerre. – Les profits de la guerre aux espèces concurrentes de l’animalité. – Cause déterminante de la chasse à l’homme. – Les sacrifices humains. – Cause déterminante de la guerre entre les variétés concurrentes de l’espèce humaine. – Profit qu’elle rapportait au vainqueur. – Qu’elle répondait à l’intérêt général et permanent de l’espèce, autrement dit qu’elle était utile.
CHAPITRE II: RAISON D’ÊTRE DE LA GUERRE DANS LES SOCIÉTÉS EN VOIE DE CIVILISATION
La capacité de produire, propre à l’espèce humaine. – L’épargne et les progrès qu’elle a suscités dans l’acquisition des moyens de subsistance. – Augmentation de la productivité de l’industrie alimentaire et ses conséquences. – Comment elle a déterminé la fondation des États politiques. – Que la concurrence s’imposait à eux sous sa forme destructive de guerre. – Les deux sortes de luttes qu’ils avaient à soutenir. – Objectif de ces luttes. – Qu’elles impliquaient la nécessité de développer la puissance destructive de l’État, sous la plus efficace des pénalités: l’extermination ou l’asservissement.
CHAPITRE III: LA CONSTITUTION D’UN ORGANISME DE COMBAT OU D’UNE ARMÉE
Nécessité vitale qui détermina la création d’un organisme de combat. – Les éléments constitutifs de cet organisme. – Le personnel. – Comment se produit et se conserve la valeur militaire. – Le matériel. – Le commandement, la hiérarchie et la discipline. – L’avance de capital nécessaire à la formation et à la mise en œuvre d’un organisme de combat. – Que cette avance ne peut se produire qu’avec l’auxiliaire de la sécurité et nécessite l’institution d’un gouvernement.
CHAPITRE IV: LE GOUVERNEMENT D’UN ÉTAT POLITIQUE
Pourquoi la sécurité ne peut s’établir d’elle-même au sein des sociétés humaines. – Nécessité d’un gouvernement chargé de la produire. – Comment et dans quel but les gouvernements se sont institués à la suite de la conquête et de la fondation des États politiques. – Analogie de la conquête avec les autres entreprises. – Le partage de ses fruits. – Nécessité de conservation qui s’imposaient aux conquérants et aux fondateurs d’États. – Que les gouvernements n’ont en, à l’origine, d’autre objet que d’assurer la sécurité de possession des sociétés conquérantes. – Les trois périodes de la constitution des États politiques. – Que leur transformation a déterminé l’agrandissement de l’aire de la sécurité.
CHAPITRE V: LES PRODUITS DE L’EXPLOITATION D’UN ÉTAT POLITIQUE
Que les co-partageants d’un domaine politique tiraient leurs moyens de subsistance du profit du travail et des redevances qu’ils imposaient à la population assujettie. – Que leur intérêt bien entendu les obligeait à modérer leurs exigences et à perfectionner leur régime d’exploitation. – Transformation progressive de ce régime. – Que la politique des propriétaires d’États avait pour objectif l’augmentation de leur puissance et de leur richesse.
CHAPITRE VI: LA POLITIQUE ET LA MORALE DE L’ÉTAT DE GUERRE
Les risques auxquels les sociétés propriétaires des États politiques avaient à pourvoir. – L’antagonisme naturel de ces sociétés et les pratiques qu’il nécessitait. – Les alliances politiques. – Pourquoi elles étaient précaires. – Les alliances matrimoniales et les motifs qui déterminaient à les conclures ou à les empêcher. – La morale politique, fondée sur la raison d’État. – Ce qui la différencie de la morale ordinaire. – Que la différence ou même l’opposition de ses pratiques avec celles de la morale ordinaire est déterminée par l’état de guerre. – Qu’elle ne se justifie qu’autant que la guerre est utile, c’est-à-dire conforme à l’intérêt général et permanent de l’espèce.
CHAPITRE VII: LES CAUSES DÉTERMINANTES DE LA GUERRE APRÈS LA CONSTITUTION DES ÉTATS POLITIQUES
Cause des invasions des hordes asiatiques en Europe. – Pourquoi elles ont cessé. – Mobiles déterminantes des croisades. – Les guerres des peuples de l’Europe jusqu’à l’époque moderne. – Les guerres de conquête intérieure et extérieure. – Les guerres de succession. – Les guerres de religion. – La lutte du Paganisme et du Christianisme. – La Réforme. – Rôle du mobile économique dans les guerres de religion. – Que ces différentes guerres ont determiné des progrès qui ont enlevé à la guerre sa raison d’être.
CHAPITRE VIII: LES PROGRÈS DE L’INDUSTRIE DE LA DESTRUCTION ET LEURS RÉSULTATS
Rôle croissant de l’intelligence dans l’art de la guerre. – Causes qui donnaient la victoire aux hordes de chasseurs et de guerriers dans leurs luttes avec les peuples en voie de civilisation. – Pourquoi ces hordes conquérantes perdaient ensuite leurs qualités guerrières. – Les guerres des Grecs et des Perses. – Causes déterminantes de l’agrandissement, de la décadence et de la chute de l’État romain. – L’origine de l’invention de la poudre. – Pourquoi cette invention a assuré la prépondérance des peuples civilisés dans l’art de la guerre. – Que cette prépondérance est devenue décisive depuis les nouveaux progrès réalisés dans l’armement. – Transformation que ces progrès ont opérée dans les éléments constitutifs de la valeur militaire. – Que ces progrès ont assurés les peuples civilisés contre le risque des invasions barbares et leur ont permis d’envahir a leur tour le domaine des peuples barbares ou arriérés. – Que la sécurité de la civilisation se trouvant ainsi assurée, la guerre a perdu sa raison d’être.
CHAPITRE IX: LES PROGRÈS DES INDUSTRIES PRODUCTIVES. – LA GENÈSE DE LA CONCURRENCE INDUSTRIELLE
Récapitulation des causes qui ont fait naître la guerre et des progrès qui lui ont enlevé sa raison d’être. – Qu’elle aurait continué toutefois à être nécessaire si elle n’avait pas été remplacée par une forme supérieure de la concurrence vitale, la concurrence productive. – Genèse de la concurrence productive. – La division du travail et l’échange. – Les obstacles naturels a l’extension de l’échange. – Comment ces obstacles naturels ont été successivement aplanis. – Comment l’extension des marchés de l’échange a developpé et généralisé la concurrence productive. – Qu’elle s’est substituée à la guerre comme véhicule de conservation et de progrès.
Naissance de l’idée de la paix et décadence de la guerre.
II. – Décadence de la guerre.

CHAPITRE PREMIER: L’ANCIEN RÉGIME DES ÉTATS CIVILISÉS. – CE QU’IL ÉTAIT À LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE
Comment la sécurité s’est produite par l’assujettissement des plus faibles aux forts. – Qu’elle ne pouvait se produire autrement. – Que les producteurs de sécurité n’obtenaient a l’origine que la rétribution nécessaire de leur industrie. – Causes de l’augmentation progressive du prix de la sécurité. – Comment les classes assujetties ont réussi a le limiter. – Lutte entre les classes assujetties et les sociétés propriétaires des États politiques. – Péripéties de cette lutte. – Les révolutions et les guerres d’émancipation, – dans les Pays-Bas, – en Angleterre, – en Amérique. – Situation politique des États civilisés a la veille de la Révolution française. – Décadence de l’état de guerre. – Sa recrudescence provoquée par la subversion prématurée de l’ancien régime en France.
CHAPITRE II: CARACTÈRES ÉCONOMIQUES DE L’ANCIEN RÉGIME
Aperçu rétrospectif du mobile auquel obéissaient les propriétaires des États politiques. – En quoi l’intérêt des classes assujetties s’accordait avec celui de la classe propriétaire de l’État, – en quoi il en différait. – Le taux fiscal et la barrière qu’il opposait à l’avidité des propriétaires des États. – Que si l’intérêt immédiat des producteurs de sécurité était en opposition immédiate avec celui des consommateurs, ces deux intérêts s’accordaient dans le temps. – Différence caractéristique de l’ancien régime de la production de la sécurité et de celui des autres branches d’industrie. – Qu’il n’existait aucune relation entres les charges imposées aux sujets et la rétribution des services qui leur étaient fournis. – Que ces services étaient de deux sortes. – Pourquoi les propriétaires d’États s’occupaient de préference de ceux qui concernaient la conservation et l’extension de leur domination. – Causes qui agissaient pour nécessiter la réforme de ce régime. – Comment se posait le problème à résoudre. – Ignorance des données de ce problème à l’époque de la Révolution. – Les deux formes générales de gouvernement du nouveau régime des États politiques.
CHAPITRE III: LES CHANGEMENTS OPÉRÉS DANS LA CONSTITUTION DES ÉTATS DEPUIS LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE
En quoi le nouveau régime diffère de l’ancien. – L’appropriation de l’État à la nation. – Droits qui en dérivent. – Déclarations et constitutions qui proclament ces droits. – Les deux objectifs visés par les constitutions. – Les droits et les garanties des gouvernés. – Que les constitutions ont effacé à cet égard la distinction entre les classes gouvernantes et les classes gouvernées. – Qu’elles ont établi un lien théorique entre les services de l’État et les charges qui servent à les rétribuer, et déclaré que les charges doivent être proportionnées aux services et réduites au strict nécessaire, mais qu’elles ont laissé subsister l’ancien système d’impôts. – Pourquoi ce double objectif n’a pas été atteint.
Qu’une nation peut posséder son État, mais non le gouverner. – Que l’État est resté, sous le nouveau régime, ce qu’il était sous l’ancien: une entreprise, et qu’il doit être constitués et gouverné comme une entreprise. – Comment le gouvernement a été organisé dans les États modernes. – Les parties politiques qui ont surgi sous le nouveau régime, quoique les constitutions n’aient pas prévu leur existence. – Qu’ils ont pour objectif la conquête de l’État et les bénéfices qu’elle procure. – Qu’ils sont organisés comme des armées. – Conditions auxquelles ils peuvent obtenir la victoire. – Le corps électoral et les mobiles auxquels obéissent les catégories sociales qui le constituent. – Que chaque catégorie obéit à son intérêt particulier et immédiat, quand même cet intérêt est en opposition avec l’intérêt général et permanent de la nation. – Que chaque catégorie est représentée par un parti qu’elle oblige à servir à son intérêt particulier. – Que les partis ont, en outre, un intérêt commun, qui consiste à augmenter les attributions de l’État et les excite à étendre sa domination.
CHAPITRE IV: LES INTÉRÊTS QUI DÉTERMINENT LA POLITIQUE PACIFIQUE OU BELLIQUEUSE DES GOUVERNEMENTS DES PRINCIPAUX ÉTATS MODERNES
Aperçu des institutions politiques des États civilisés, au point de vue de la question de la paix ou de la guerre. – Les intérêts prédominants dans l’organisation politique de la Russie. – Qu’ils sont plutôt belliqueux que pacifiques. – L’Allemagne. Causes qui y maintiennent la préponderance de l’élément militaire: le danger du socialisme, la question de l’Alsace-Lorraine. – L’Angleterre. Circonstances qui ont favorisé le progrès de ses institutions. – Recrudescence du pouvoir de son aristocratie, déterminée par la Révolution française. – Tendances pacifiques de ses classes industrieuses. – Recul qu’elles ont subi depuis la guerre de 1870. – Nécessités de défense qu’impose à l’Angleterre le militarisme continental. – La France et ses révolutions politiques. – Garanties pacifiques résultant de la forme actuelle de son gouvernement. – Les deux catégories de républiques américaines. – Que dans l’ensemble du monde civilisé, la multitude vouée aux industries productives est intéressée à la paix, mais qu’elle ne possède nulle part le pouvoir de la maintenir.
CHAPITRE V: LES GUERRES DES ÉTATS CIVILISÉS DEPUIS LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE
Récapitulation des mobiles déterminants des guerres de l’ancien régime. – Pourquoi la guerre a subsisté sous le nouveau quoiqu’elle ai perdu sa raison d’être. – L’opposition immédiate d’intérêts entre les gouvernants et les governés. – Que cette opposition était atténuée par la perpétuité de possession du gouvernement de l’État. – Qu’elle a cessé de l’être depuis cette possession est devenue précaire. – Causes déterminantes des guerres de la Révolution française. – Nécessités qui subissaient les partis qui se succédaient au pouvoir. – Caractère économique des guerres de l’Empire. – Que les unes et les autres étaient suscitées par des intérêts particuliers et immédiats en opposition avec l’intérêt général et permanent de la nation. – Qu’il en a été ainsi de toutes les guerres qui se sont succédé depuis le commencement du siècle. – La guerre d’Orient. – La guerre d’Italie. – La guerre franco-allemande. – La guerre de la sécession américaine. – Que ces guerres ont été engagées sans que les nations qui ont payé les frais eussent été consultées et sans qu’elles eussent le pouvoir de les empêcher.
CHAPITRE VI: LE BILAN DES GUERRES DES ÉTATS MODERNES. – LA PAIX ARMÉ
Le passif de l’état de guerre. – Difficulté de faire le compte des frais et dommages causés par la guerre. – Les pertes et les dépenses directes. – Les dommages indirects. – Accroissement progressif des dettes et des budgets des États civilisés depuis le commencement du siècle. – L’augmentation des effectifs militaires. – L’impôt du sang et la charge qu’il impose. – L’actif de l’état de guerre. – Débouché qu’il procure au personnel de la hiérarchie militaire et civile. – Que la multitude gouvernée n’en tire aucun profit appréciable. – Élévation progressive du risque de guerre et augmentation correspondante de l’appareil d’assurance de la paix armée. – Causes qui contribuent à aggraver ce risque. – La politique coloniale. – La politique protectionniste. – L’absorption des petits États par les grands. – Que la risque de guerre et les armements qu’il suscite sont portés actuellement à leur maximum.
CHAPITRE VII: LES CHANCES DE PAIX ET LES RISQUES DE GUERRE
État actuel de l’Europe. – Les grandes puissances et les États secondaires. – Les États neutres. – Le Concert Européen. – Que le pouvoir de décider de la paix ou de la guerre est concentré entre les mains des grandes puissances. – Leur partage actuel en deux groupes. – Les chances de paix sous ce régime. – Chances provenant du risque de déspossession du gouvernement à la suite d’une guerre malheureuse, – de la situation financière des États, – de l’accroissement des frais de la guerre et des charges qu’il nécessite. – Insuffisance de ses freins pour arrêter la poussée des intérêts belliqueux. – Facilités que le développement du crédit apporte à l’action de ces intérêts. – Les banques transformées en trésors de guerre. – Le papier-monnaie. – Le service militaire obligatoire. -- Appréciation du pouvoir de résistance des intérêts pacifiques. – Que ces intérêts ne se sont pas accrus dans une proportion supérieure à celle des intérêts belliqueux. – En revanche, que les dommages causés par la guerre aux classes industrieuses se sont accrus en raison des progrès de l’industrie.
CHAPITRE VIII: LES CHANCES DE PAIX ET LES RISQUES DE GUERRE (SUITE)
Que les dommages causés par la guerre, après avoir été simplement locaux, sont devenus généraux. – Perturbations que cause la guerre dans le marchés internationalisé des produits, du capital, et du travail. – Qu’elle est devenu une nuisance universelle, mais cette nuisance est inégale, ainsi que la force de résistance des intérêts pacifiques. – Que la paix trouve son appui le plus solide dans la classe capitaliste et, en particulier, chez les détenteurs des valeurs mobilières. – Que le partage des grandes puissances en deux groupes n’est qu’une garantie incertaine de la paix de l’Europe. – Que la paix n’est pas mieux assurée en Amérique et dans le reste du monde. – Que les classes intéressées à la permanence de la paix n’ont pas encore acquis la puissance nécessaire pour mettre fin à l’état de guerre.
CHAPITRE IX: LES AUTRES FORMES DE L’ÉTAT DE GUERRE. – LE PROTECTIONNISME, L’ÉTATISME ET LE SOCIALISME
Modes divers de la conquête de la richesse. – Le protectionnisme. – Les dommages qu’il inflige aux consommateurs nationaux et aux producteurs étrangers. – Qu’il procède par voie de confiscation et que ses effets sont analogues à ceux de la guerre ordinaire. – Qu’il procure un bénéfice partiel et immédiat aux intérêts protégés aux dépens de l’intérêt général et permanent de la communauté civilisé. – L’Étatisme et le Socialisme. – Maux qu’ils causent et dangers dont ils menacent les sociétés. – Ce qui coûtent aux classes industrieuses ces différentes formes de l’état de guerre.
CHAPITRE X: POSITION DU PROBLÈME DE LA PAIX. – COMMENT CE PROBLÈME PEUT ÊTRE RÉSOLU
Progrès qui ont rendu possible la solution du problème de la paix. – Comment la constitution d’un organisme collectif de garantie de la sécurité des nations supprimerait la plus grande partie du risque de guerre. – Que le droit de la guerre d’où ce risque procède a d’abord été absolu. – Servitudes et obligations qu’il imposait aux neutres. – Qu’il a été successivement limité sous l’influence de l’intérêt des neutres et des belligérants eux-mêmes. – Qu’il n’en a pas moins eu des effets de plus en plus nuisibles aux neutres. – Que la guerre ayant cessé d’être utile, ceux-ci ont acquis le droit d’intervenir pour l’empêcher. – Aperçu historique du droit d’intervention. – Qu’il s’est exercé d’abord pour maintenir l’équilibre des puissances. – La Sainte-Alliance. – Le Concert européen. – Deux modes d’application du droit d’intervention. – La Ligue des neutres. – L’association générale des États civilisés. – Conséquence de ce progrès: diminution énorme des frais de garantie de la sécurité extérieure des nations. – Pourquoi on ne peut s’attendre à sa réalisation prochaine.
CHAPITRE XI: CONSÉQUENCES DE LA SUPPRESSION DU RISQUE DE GUERRE AU SEIN DE LA COMMUNAUTÉ CIVILISÉE. – CONCLUSION
Autres progrès résultant de la suppression du risque de guerre entre les peuples civilisés. – Limitation du droit souverain des gouvernements sur la vie et la propriété de leurs sujets. – Réforme devenue possible du système des impôts. – Rattachement des contributions à leur objet. – Suppression du régime de la sujétion. – Raison d’être historique de ce régime. – Pourquoi il a continué de subsister. – Conséquences de la levée des servitudes politiques qu’il impose. – Progrès moral résultant de la disparition des nécessités sur lesquelles se fondaient la raison d’État et ses pratiques. – Obstacles à la solution du problème de la paix. – Opposition de l’intérêt particulier et immédiat des classes gouvernantes avec l’intérêt général et permanent des nations. – Analogie de leur situation avec cette des ouvriers en présence de l’invention d’une machine nouvelle. – Comment leur opposition peut être et sera finalement vaincue. – Les deux periodes d’existence de la guerre. – Sa grandeur et sa décadence.
III. – Appendice

A. Les zones dangereuses d’un champ de bataille.
B. Les sociétés de la paix.
C. L’insuffisance de la sécurité intérieure.
D. Le rétablissement et le démarquage des impôts de l’ancien régime en France.
E. Le fonctionnairisme en France.
F. Le traité d’arbitrage anglo-américain.
G. Les profits des guerres de l’Empire.
H. L’augmentation des dépenses de l’Italie unifiée.
I. L’emploi des cinq milliards de l’indemnité de la guerre franco-allemand.
K. L’augmentation progressive des dépenses de guerre et des dettes publiques en Europe.
L. Les encaisses des banques transformées en trésors de guerre.
M. Les pensions de guerre aux États-Unis.
N. La genèse des milliards.
O. Les lois de la guerre. – Une lettre de M. de Moltke et la réponse de M. Bluntschli.
P. La ligue des neutres.
I. – Du rôle politique des États secondaires.
II. – Le droit de la paix.
III. – Projet d’association pour l’établissement d’une ligue des neutres.
IV. – Comment on peut empêcher la guerre et désarmer la paix en Europe.
V. – Un syndicat de la paix. – À propos de la visite des marins russes en France.
VI. – L’assurance de la paix.



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GUILLAUMIN ET Cie
ÉDITEURS DU JOURNAL DES ÉCONOMISTES
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